Labyrinthe
Une exposition d'Agnès Guillaume au Château de Chimay
Venez découvrir son mystérieux et joyeux labyrinthe autour de sa video “Vivace” du 1er mai au 15 octobre 2019 au Château de Chimay.
« Agnès Guillaume réinvente, intériorise, intimise, jusqu’à se découvrir une dimension universelle. Se permettant tous les écarts entre le Je et les autres, entre objectivité et subjectivité, entre réel et non réel, elle prend la parole et réfléchit par l’image. Dans sa pratique la vidéo devient une forme qui pense. »
Isabelle de Maison Rouge
Agnès Guillaume
(1962, Louvain) vit et travaille entre Bruxelles et Paris.
Après des études de droit et de philosophie (UCL) une formation musicale de chant aux Conservatoires Royaux de Bruxelles et d’Anvers, Agnès Guillaume donne pendant une dizaine d’années de nombreux concerts en Europe. Elle évolue ensuite vers le théâtre où elle a été comédienne, metteur en scène et auteur.
Le travail d’Agnès Guillaume fait en ce moment l’objet d’une importante exposition aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Depuis 2010 l’artiste a produit et réalisé une dizaine d’œuvres vidéo dont elle assure à la fois la mise en scène des images, leur tournage, la post-production et la bande son.
Des impressions sur papier d’images extraites des vidéos puis retravaillées en techniques mixtes accompagnent certaines de ses oeuvres.
Elle élargit récemment son travail à la pratique de la broderie.
En réponse à l’invitation à investir le Château de Chimay en 2019, Agnès Guillaume articule une proposition en deux thèmes l’une pour la Maison des Artistes , l’autre pour le Château.
Pour la Maison des Artistes du Château de Chimay, Agnès Guillaume nous invite à entrer dans un mystérieux et joyeux labyrinthe autour de la vidéo Vivace projetée sur quatre écrans.
L’immersion est rendue encore plus forte par la reproduction sur le sol et les murs de la pièce d’un labyrinthe sur lequel viennent s’inscrire les jeux des enfants, comme des jalons sur notre route.
Guidés par les rires d’enfants, au rythme de leur course tourbillonnante et symétrique, nous pouvons nous aussi entrer dans la danse.
“… elle propose au spectateur des contemplations libérant des méditations introspectives pleines de joie.
Progressivement un monde oublié se découvre et une interprétation du réel loin d’un matérialisme cartésien sans symbole se fait jour. Passé, présent, futur tourbillonnent dans l’espace commun des quatre écrans et jouent à cache-cache dans un labyrinthe tout pareil…”
Victor Hundsbuckler, conservateur au Musée du Louvre
Les images extraites de la vidéo par l’artiste nous évoquent une impression, un souvenir, une réminiscence du chemin labyrinthique parcouru.
Grâce au pastel, l’artiste leur apporte une dimension charnelle et veloutée.
Ces œuvres, plus qu’une trace de la vidéo, matérialisent durablement la sensation fugace qui ne cesse de s’évanouir dans l’image en mouvement.
Dans le Château, en écho à son exposition 4My’s + aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Agnès installera sous le grand escalier un petit format encadré de la vidéo My Nights et accrochera quelques unes des estampes numériques réalisées à partir des images de la vidéo dans le théâtre et l’escalier.
« Au noir de l’encre se substitue celui du négatif : imprimé ou projeté, il nous inonde et nous révèle que les âmes peuvent se noyer aussi dans les cieux. Nous voilà hantés à jamais»
Christophe Leribault, Directeur du Petit Palais-Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris